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SYNPOIESIS : co-évoluer et créer

SYNPOIESIS : co-évoluer et créer
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27 février 2006

Code de déontologie familiale, projet.

Code de déontologie, pacte de non-prolifération de la haine entre associations parentales, et professions oeuvrant autour de la famille.

Projet provisoire, pour discussions.

Préambule

L'expérience courante nous démontre que nombre d'organisations agissant dans le domaine de la famille et des relations familiales, ont pris l'habitude de cultiver, voire encourager la haine. Il s'agit souvent d'attiser la haine sexiste envers l'autre genre sexué. Il peut s'agir de cas plus marginaux comme de saisir les occasions de haine raciste, de haine ethnique, de haines de classes, de haines culturelles, de haines individuelles, chasse aux boucs émissaires, etc. Au pire, il s'agit de criminalité organisée, avec accusations calomnieuses, soudoiement de faux témoins, afin d'obtenir des incarcérations et des suicides, pour s'emparer des biens et/ou des enfants des victimes.

Il a paru nécessaire aux fondateurs de ce pacte, de convenir au dessus de ces sombres mêlées, d'un code de déontologie, à respecter pour quiconque traite de familles. A fortiori pour les associations parentales, les avocats et les magistrats traitant d'affaires familiales, les médiateurs familiaux. Or nous avons eu l'occasion de constater qu'autour des tribunaux, à l'occasion des conflits conjugaux (plus ou moins artificiels et attisés de l'extérieur), se constituent nombre de dossiers frauduleux, contenant force attestations mensongères de complaisance, des dénonciations calomnieuses, des faux en écriture, et qu'en l'état d'engorgement et d'impuissance de l'administration judiciaire, ces fraudes obtiennent la garantie de leur impunité, sont même fréquemment récompensées. Cette délinquance organisée nous semble le contraire même d'un exemple à donner à des enfants.

Ce pacte multilatéral de déontologie familiale place au premier plan la loyauté : loyauté dans le couple, loyautés dans les deux sens entre les générations. En effet, vu la lenteur de la maturation de l'individu dans l'espèce humaine, le seul instinct sexuel, et le seul attrait sexuel sont impuissants à fonder un couple dans la durée, ni à lui fournir les raisons de rechange pour son évolution au cours de la maturation. Seules les loyautés donnent un socle et un cadre pour les négociations et la créativité en famille. Si c'est le sexe qui fonde les grossesses - et exclusivement le sexe hétérosexuel, du reste - seules les loyautés fondent les familles, et donnent aux individus la sécurité dont ils ont besoin pour leur évolution mentale au rythme requis par leur évolution biologique inexorable.

Vu cette même durée de la maturation affective et intellectuelle d'un enfant, jusqu'à devenir à son tour un adulte épanoui et fécond, il serait criminel de ne se reposer que sur les seuls comportements instinctifs de maternage et de protection des bébés, que nous partageons avec tous les autres mammifères. Dans l'espèce humaine, la parentalité est encore plus exigeante que chez les autres espèces, et demande un encadrement et un apprentissage, dans la solidarité et la loyauté : des loyautés verticales entre générations, des loyautés horizontales dans les fratries, et entre parents, entre adultes. Dans l'espèce humaine, non seulement il faut tout un village pour élever un enfant, mais encore plus pour élever des parents.

 

La méthodologie et les boussoles qui indiquent le Sud.

En affaires familiales, nous sommes tous simultanément juges et parties, et le statut épistémologique de nos affirmations - des vôtres aussi - est toujours délicat. Plus que tout autre, le domaine des affaires familiales est le royaume des autothéories combattantes, et du terrorisme intellectuel ; on n'échappe à la complaisance envers sa propre autothéorie qu'avec beaucoup de modestie et de discipline d'ouverture. L'impossibilité pratique des enquêtes psychosociologiques neutres sur de vastes cohortes de la population - durées incompatibles avec la gestion de carrière d'un chercheur, volatilisation des échantillons, absence d'accord sur les principes nosographiques et conceptuels, trous monumentaux dans les nosographies psychiatriques admises, présence dominante d'acteurs ayant intérêt au négationisme (à commencer par l'industrie pharmaceutique, qui fait fortune avec les antidépresseurs, et qui contrôle nombre de carrières de chercheurs), et enfin budgets introuvables - oblige le chercheur à se limiter à étudier des histoires individuelles et familiales, qu'il documente au mieux. Tel est le quotidien du psychothérapeute qui travaille avec les familles. Notre épreuve de réalité principale est de vérifier quelles sont les actions thérapeutiques qui réussissent, et cela impose d'analyser les échecs sans complaisance. A l'échelle nationale, l'analyse des échecs démontre que la France est un pays tragiquement retardataire dans le domaine de la thérapie familiale, et que l'un des puissants agents retardant est bien l'église freudienne, dont l'hégémonie sur la France impose leur culte de la passivité, de l'irresponsabilité et de l'amphigouris à beaucoup d'étudiants en psychologie. Ce culte  est incompatible avec les besoins du développement de l'enfant en temps réel.

On peut discourir à l'infini du concept d'aliénation, et l'article de l'Universalis qui lui est consacré en est un exemple dissuasif, mais il suffit d'observer la violence des réactions dans certaines familles contre celui de leurs membres qui cherche à se désaliéner, qui se désincarcère du rôle d'utilité qui lui était assigné par les autres, pour percevoir la violence instituée par les aliénateurs, par des familles perverses, ou par des sectes (liste non exaustive). Leurs réactions, leurs dénégations, sont pour le chercheur une boussole qui indique le Sud. Plus on lui oppose la violence d'un "Circulez ! Il n'y a rien à voir !", plus les intimidations et les insultes pleuvent, et plus le chercheur comprend que c'est bien là qu'il y a de l'inavouable à tirer au clair, plus il est confirmé qu'il est bien sur les lieux du crime, avec les acteurs du crime, où la structure des intimidations et des dénis est un guide en négatif. Il y a comme cela de certaines familles où l'amour maternel insoupçonnable fait coalition avec son gendre pour mieux abattre sa fille, la priver de tous contacts avec ses enfants ; et variante : coalition avec sa bru pour abattre et dépouiller son fils, le priver de tous contacts avec ses enfants et petits-enfants. Mais "Circulez hein ! Il n'y a rien à voir !"

Il y a comme cela des familles, voire des professions, où c'est la fourberie qui est la seule règle du jeu. C'est bien pourquoi nous vous proposons le présent pacte multilatéral :

 

Pacte

Le présent pacte engage les associations, professionnels et individuels signataires, à respecter et faire respecter chez eux et dans leur rayon d'action la déontologie suivante :

 

1 . S'interdire tout dénigrement de l'autre, toute attaque personnelle ou générique quelle qu'elle soit. Assumer ses obligations pédagogiques et d'exemple à ce sujet. Ceci ne vous interdit aucune critique de comportements que vous estimez blâmables, mais vous oblige à indiquer les voies d'amendement, et à faciliter ces amendements que vous prétendez souhaitables.

 

2 . Il est également interdit de contourner l'interdiction précédente, en déléguant les basses oeuvres, l'usage de la violence, les campagnes d'insultes et de calomnies, à des voyous protégés, a fortiori à ses propres enfants. Il est interdit de s'abriter derrière des prétextes comme la liberté d'expression, ou des allégations comme « Oh, mais ce sont des pogroms parfaitement spontanés ! Juste les couches saines de la Nation qui s'expriment ! »

 

3 . Reconnaître l'individualité de l'autre, ne se permettre aucune négation de l'identité de l'autre, aucune confusion générique avec quiconque d'autre.


4 . S'interdire toute attaque contre les liens de filiation. Maintenir et préserver les liens de filiation filiaux, maternels et paternels, grand-parentaux. On conserve le droit d'estimer qu'un ascendant est individuellement défaillant, mais cette estimation vous met dans l'obligation de tout faire pour sa réhabilitation. Il est interdit d'inférioriser ou d'éliminer aussi bien ascendants que descendants.

 

5 . Autoriser l'autre à critiquer vos comportements, lui donner les moyens d'exposer intégralement ses plaintes et ses griefs, ses demandes. Voire l'aider à rendre sa plainte opérationnelle, aboutissant à une négociation créative où chacun gagne. Les conduites de dénégation et de bafouement des besoins fondamentaux de l'autre, a fortiori de vos enfants, doivent vous conduire chez le psychothérapeute, et à un plan et un échéancier de résipiscence. La crise d'opposition et de négativisme des adolescents est certes éprouvante, mais c'est votre devoir d'adultes que de vous y préparer, de lui faire toute sa place et son cadre, de vous former à y être personnellement incassable.

 

6 . Les signataires du présent pacte s'interdisent toute forme de racket narcissique. L'autre n'est pas sur Terre pour vous combler de compliments, vous répéter que vous êtes le plus beau, le plus fort, le plus omniscient, etc. Si vous ressentez le besoin d'asservir vos proches en un « Club des fans », alors allez en parler avec un psychothérapeute, tel est votre engagement en signant ce pacte de déontologie. Vous avez le droit d'avoir reçu et de porter des blessures narcissiques, mais le devoir de les guérir.

 

7 . S'interdire la position conflictuelle de principe, dite Gagnant-Perdant en Analyse Transactionnelle, ou « Pile je gagne, face tu perds ». S'interdire les jeux à somme nulle, ou à somme négative, rechercher toujours avec les autres les jeux à somme positive, dits Gagnant-Gagnant.

(Explication de vocabulaire :

Jeu à somme nulle : Je ne peux gagner que ce que je te fais perdre.

Jeu à somme positive : Coopérons pour que chacun gagne plus.

Jeu à somme négative : Qu'importe que j'y perde, pourvu que tu y perdes bien davantage !)

 

8 . Avoir le courage d'aborder ceux avec qui on n'est pas d'accord, ou avec qui traînait un vieux contentieux et de leur demander quoi faire chacun pour éliminer le conflit, redevenir chacun gagnant-gagnant. S'astreindre à la discipline d'exposer fidèlement le point de vue de l'autre, qui est prié de faire l'exercice réciproque.

 

9 . Chercher d'abord à comprendre, et seulement ensuite à être compris : c'est vous qui êtes les adultes, en principe.

 

10 . Accueillir sans restrictions les contrôleurs chargés de surveiller que vous respectez bien le présent pacte, et d'instruire les plaintes concernant les manquements au pacte. S'engager à amender les défauts qu'ils auront pointés. L'Organisation du pacte de non-prolifération de la haine s'engage à publier les bonnes et les mauvaises notes, ainsi que les demandes d'évolution du présent pacte.

 

 

 

Résumé en deux phrases :

En fondant une famille, vous contractez une obligation de santé mentale. Tel est votre devoir envers les vôtres et envers vous-même.

 

Signataires :

Jacques Lavau
Michel Hermann

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24 décembre 2005

Certaines familles ont pour but d'avarier et de rendre infirmes

Certaines familles ont pour but d'avarier et de rendre infirmes tout ou partie de leurs membres, le plus souvent les enfants. 
Les différents types en sont très inégalement étudiés par les cliniciens, en raison de biais sociaux, de biais politiques, de biais doctrinaires, et enfin de biais d'adressage.

Les familles à interactions schizophréniques, qui à force de brouiller et de dénier chaque position de chacun, produisent des schizophrènes, parfois dès l'enfance, mais le plus souvent à l'impossible passage au statut d'adulte, sont actuellement les plus riches en études. Un pionnier fut Theodore Lidz, qui a publié "Le schizophrène et sa famille" en 1973 (1972 en revue), Navarin Editeur. Il mit en évidence que les relations maritales sont sévèrement perturbées et en conflit camouflé, et en dégagea deux types principaux, selon le mode de conflit, et selon leurs résultats : Les familles biaisées (produisent
de préférence des garçons schizophrènes), et les familles schismatiques (produisent de préférence des filles schizophrènes).

Plus tôt encore, en 1966, Murray Bowen mit en évidence une masse indifférenciée de l'Ego familial, état global de dépendance qui dénie l'individualité de chacun, les besoins particuliers et les demandes individuelles de chacun.

Dans le contexte bien particulier de l'Italie, avec un héritage de traditions rurales de familles très soudées et de traditions fermées, les "écoles" de thérapie famililale milanaises et romaines, ont mis en évidence des jeux de "pat" (aux échecs, quand le roi ne peut plus bouger sans être pris, la partie est nulle, sans vainqueur) dans les familles qui produisent un enfant ou un adolescent schizophrène : ne jamais pouvoir gagner la lutte pour le pouvoir, mais faire juste le mouvement qui annule la victoire de l'autre. Le désastre est total quand un des parents recrute un des enfants dans une coalition transgénérationnelle contre l'autre parent.
Moins fréquents sont les recrutements par un grand-parent, contre un parent ou les deux parents. L'enfant s'engage dans ce pacte dans l'espoir qu'on fasse attention à lui, et est invariablement trahi : il n'était qu'un instrument dans la guerre familiale sans fin.

Très différentes, et très peu étudiées jusque récemment, sont les familles organisées pour produire des dépressifs majeurs, et moins grave, des disthymiques. D'ailleurs l'industrie pharmaceutique est très opposée à ce qu'on mette en évidence les procédés de fabrication des dépressifs : en effet, elle fait des bénéfices fabuleux sur le marché des antidépresseurs ; ses lobbies sont assez puissants pour que la nosographie psychiatrique soit de plus en plus dominée par son marketing : reçoit telle étiquette psychiatrique qui réagit à telle molécule, qu'elle fabrique. Les carrières de beaucoup de chercheurs dépendent des financements accordés par l'industrie pharmaceutique au mieux de ses intérêts.

Les auteurs à consulter sont Campo et  Linares. Selon leur description, là, le couple marital estrelativement uni. Au sens de "uni contre" : il ne laisse jamais de place aux besoins affectifs de l'enfant. L'enfant est de trop, il est rejeté en marge, et est dressé à être constamment dévoué au parent le plus demandant, ou à sa fratrie. Il se dévoue sans compter, dans l'espoir que sa demande d'amour parental sera satisfaite un jour. Dans l'intervalle qui le sépare de cette lointaine et mythique  résurrection des morts, il bute sur une obstruction systématique à tout ce qui est expression de ses besoins, de son resenti, de ses perceptions. C'est donc pour le restant de ses jours une bonne poire facile à exploiter. Y compris dans son ménage... Il attend toujours que Saint-Nicolas le sorte du saloir où il est coupé en morceaux, pour la consommation.

L'épisode dépressif majeur survient quand cet enfant dressé à toujours donner sans recevoir, et sans jamais avoir le droit d'exister pour lui-même, prend conscience, non, prend pré-conscience que cet amour parental qu'il a acheté toute sa vie au prix d'un dévouement incessant, il ne l'obtiendra jamais.

Un dépressif majeur reste généralement en couple stable. Il/elle a tellement d'attentes affectives à combler, et il/elle est tellement rempli(e) d'espoirs !

Les thérapeutes qui traitent la famille entière remarquent bientôt que l'interaction maritale et familiale est sur le mode complémentaire. Le conjoint joue le rôle du personnage fort, qui "n'a pas de problèmes", et qui s'assure constamment que le dépressif reste bien tout au fond de sa position basse, si chouette à exploiter. Dès que le dépressif sort de son gouffre de désespoir au long cours, et commence à s'affirmer, à exprimer ses besoins propres, la réaction devient violente pour le disqualifier et le faire replonger... Voir par exemple les tirs d'invectives et de malédictions de Madame Mère et de Madame Soeur, quand je leur demande de mettre fin à leur complaisance envers la criminalité organisée, fil http://www.forumsospapa.org/phpBB2/viewtopic.php?t=804.

J'ai énuméré là deux types de familles stables, au dysfonctionnement stable, et qui toutes deux produisent des dysfonctionnements hypofrontaux sur leur descendance. L'enfant sans espoir et sans avenir renonce à développer normalement son cortex frontal, et s'en tient à la survie à brève échéance, sans possibilité d'organiser son avenir.

Dans la littérature psychiatrique et encore plus dans la littérature de neurosciences, neuro-endocrinologie et psychopharmacologie, ces deux groupes d'affections hypofrontales sont colossalement sur-représentées.
En effet, ce sont des gens très faciles à capturer, à enfermer, et à passer dans le scanner. Enfin, du moins tant qu'il n'ont encore réussi encore aucun suicide, car ils fournissent le gros du contingent des suicides.

Avec des parents chaotiques, le développement du bébé est perturbé beaucoup plus tôt, et le produit est généralement des personnalités " borderline", ou en français "état-limite" (pas vraiment psychotique). Plusieurs cas de ce genre ont été décrits au fil des mois sur ces deux forums (Paternet et SOS_Papa_et_maman), par exemple par "Musique" au fil  http://www.forumsospapa.org/phpBB2/viewtopic.php?t=786. Les études cliniques sont de volume modeste. La littérature neurologique brille par son absence. Mais des borderline, les éducateurs spécialisés en ont beaucoup sur les bras... Ce sont des gens dont les bases mêmes du psychisme humain, n'ont jamais pu s'établir. Ils sont astables. Leur vie sexuelle est un vagabondage, et comme parents, ils sont chaotiques à leur tour, irresponsables et infantiles à vie.

Donnent aussi lieu à des divorces fort pénibles, et interminablement conflictuels, les personnalités hystériques, ou plus généralement dit, histrioniques. L'hystérique est perpétuellement en insécurité envers son identité sexuée, et sous la pression "il faut que je sois hyperséduisante pour garder papa sous mon charme, et le garder pour moi toute seule".
La variante masculine existe aussi, moins fréquente, et moins fréquemment dans la variante d'hypersexualité extériorisée, plus souvent dans la variante de séduction par le sadisme, c'est à dire la variante histrionique pervers. L'hystérique cherche constamment à vous réduire à votre seul sexe, et ne sait rien d'autre de vous. Ce sont de grandes pourvoyeuses du syndrome d'aliénation parentale : ne pouvant plus vous tenir par les couilles, il faut qu'elles se saisissent des enfants, pour avoir encore et toujours quelqu'un à instrumentaliser.
Elles changent donc de variante stratégique, versant du côté sadisme et perversité. La variante masculine était très présente à l'émission "Ça se discute" du 25 mai 2005, par ses effets : l'aliénation parentale des enfants. L'hystérie est considérée comme une névrose, et non comme une psychose. Là encore, désertion des neurosciences, absentes de leur poste.
Par ailleurs, l'hystérie, l'histrionisme en général, appartient au groupe de psychopathologies dont les symptômes sont extrêmement sociaux et culturels, constamment calculés et négociés avec les partenaires, intervenants, psychiatres, copines, presse, idéologies du jour, religions, etc.
Nous constatons ainsi qu'aussi bien le dépressif que l'histrionique,
aussi bien sous la variante hystérique que sous la variante perverse sont tous trois façonnés par un racket parental :

- le futur histrionique pervers est pris dans le racket "Si tu ne m'aides pas à maltraiter l'autre, je te maltraiterai à ton tour !".

- La future hystérique est prise dans le racket "Prouve-moi que je demeure sexuellement hyperséduisant, en cherchant constamment à me séduire !".

- Le futur dépressif majeur est pris sous le racket "Sois constamment à mon service et attentif à mes besoins, renonce à tous tes besoins, et peut-être un jour je ferai attention à toi !".

La gravité du marché de dupes imposé à l'enfant peut se mesurer aux taux de suicides. Le taux de suicides imposé aux dépressifs majeurs est comparable aux taux observés chez les schizophrènes, et chez les transsexuels.

Avec son génie publicitaire des slogans simplistes pour grand public, le gourou Arthur Janov avait écrit que pour produire un paranoïaque, il faut et il suffit de le persécuter durant l'enfance. Etant marié depuis trente-quatre ans à une paranoïaque, j'ai dû en apprendre bien davantage, et que ce n'est pas si simple... Les détails sur mon site.
Les paranoïaques et les pervers narcissiques - ces experts du harcèlement moral décrit par Marie-France Irigoyen - sont des psychotiques hyperfrontaux, qui ne décompensent presque jamais avant l'approche de la mort. Ils se maintiennent en hypervigilance, toujours à combiner des plans pour nuire, pour accaparer encore plus de biens, encore plus de pouvoir. Ils ne se laissent pratiquement jamais capturer. Par conséquent, le DSM ne consacre que 4 pages à la paranoïa,
et ne soupçonne absolument rien des pervers narcissiques, ni des avaricieux. Zéro études de neurosciences sur ces psychotiques-là. Zéro ! Les pervers narcissiques sont toujours d'excellents tacticiens du pouvoir.

Ceux-là commencent l'aliénation parentale de vos enfants plusieurs années avant la séparation du couple. Ils ont besoin des enfants comme engins pour vous nuire, du début à la fin de l'année.

Là encore, le plus gros des dégâts de ce conflit conjugal permanent (jusqu'à destruction ou élimination du bouc émissaire), est produit sur les enfants. Hélène Palma et Martin Dufresne, deux idéologues particulièrement fanatiques de la guerre sexiste dont vous verrez des écrits à l'adresse http://deonto-famille.info/index.php?topic=25, en sont des exemples publics particulièrement éloquents. Dans ce genre de paranoïa par délégation, l'enfant apprend à s'identifier constamment
à l'agresseur, et à agresser préventivement, de peur de se trouver dans la situation du parent vaincu.

L'enfant ainsi recruté comme maltraiteur du parent le moins dangereux, le plus inoffensif - par exemple parce qu'il est dans un schéma de vie de dépressif - récolte les bénéfices suivants : - il reçoit des récompenses matérielles, des parts de butin,
- il bénéficie de coalitions du parent aliéneur contre ses camarades et contre ses professeurs.
- il prend l'habitude d'être en position haute, et de vaincre facilement son prochain,
- il apprend à reconnaître les boucs émissaires faciles, sur qui il pourra à son tour pratiquer les pires harcèlements.
En contrepartie, il paie le prix suivant :
- Il ne peut compter sur personne, ni sur le parent chef de harcèlement, dont il connaît la fourberie et le narcissisme égocentrique, ni sur le parent harcelé, dont il redoute des représailles bien méritées.
- Il ignore tout de la position dépressive (au sens de Winnicott : reconnaître qu'on n'est pas tout-puissant), et ne dispose d'aucune de ses ressources ; sa créativité en est amputée d'autant.
- Puisque ce sont ses enseignants qui ont tous les torts et tous les défauts, pas de raison de s'amender, il suffit d'accuser, puis de frauder... Il s'entraîne à vivre dans la supercherie, puis dans l'anxiété d'être démasqué.
- Sa représentation des sentiments et du psychisme de l'autre est calquée sur celle du parent harceleur, donc inapte à toutes autres interactions humaines. Notamment inapte à fonder plus tard une famille épanouie, totalement inapte à rendre un conjoint heureux et épanoui.

Quiconque connaît les féministes victimaires qui nous entourent et qui nous accablent de leurs calomnies industrialisées, peut constater qu'elles appartiennent le plus souvent à ce groupe d'ex-enfants aliénés parentaux. On n'y rencontre qu'une minorité ténue d'authentiques maltraitées, qui aient des justifications authentiques à leur paranoïa collectivisée en Sororité.
Ces psychotiques en collectivité adaptent constamment leurs symptômes en fonction des retours sociaux. Celui qui miserait sur l'industrie pharmaceutique pour apporter la moindre solution, et négligerait l'investigation psychosociale, et les moyens d'interventions politiques et juridiques serait condamné à l'impuissance totale. C'est d'abord la guerre sexiste
qu'il faut mettre hors la loi, et faire appliquer les lois.
Actuellement, la puissance politique et économique de ce parti de la guerre sexiste repose largement sur les corruptions en sa faveur, qui rendent nulles de nombreuses parties du Nouveau Code Pénal, assurent l'impunité de ses campagnes de calomnies de l'autre sexe. Par exemple l'article 441-7 et l'article 227-5 NCP sont lettres mortes. Les pervers narcissiques et de nombreux paranoïaques sont d'excellents tacticiens du pouvoir.

L'amok a régressé sensiblement en Malaisie, à partir du moment où les britanniques ont pendu sans circonstances atténuantes, les meurtriers qui se justifiaient d'une crise d'amok. Quand la guerre sexiste sera hors la loi et réprimée, et non plus encouragée, ses crimes régresseront enfin. Pour le moment, cette criminalité organisée détient une large part de l'appareil judiciaire, qui est sa forteresse, pour longtemps encore.

Il manque à ce panorama des familles en maladie mentale familiale, les familles d'anorexiques. Et pourtant cette aliénation est parentale aussi, mais elle n'est pas dirigée contre l'autre parent, uniquement contre l'épanouissement du corps sexué de la jeune fille (très rarement du jeune hommme). Comme dans la dépression, l'enfant se fait l'instrument de la sentence de mort partielle qui pèse sur lui, de la part de la parenté. Le poucentage d'issues fatales dans l'anorexie mentale reste élevé. L'entourage et les professeurs du lycée ou du collège, n'ont rien vu venir, éblouis par la perfection scolaire fanatique de l'anorexique.

15 février 2005

A Pierre, Anne, Kimo, Sébastien, Caroline et tous ceux avec qui nous avons franchi ensemble « le passage ».

Ce texte qui suit est d'auteure semi-inconnue ; je sais son prénom et son initiale : Joyce L.
Brève rencontre à distance via le net, Joyce est restée en contact avec moi environ trois ou quatre jours, pas plus, en janvier 2000. Assez pour qu'elle me fit confiance pour m'envoyer trois textes en format Word. A-t-elle pensé à en déposer le copyright ? Je crains que non. Je n'ai aucun moyen de retrouver sa trace, je ne suis même pas sûr de son adresse de l'époque, probablement Annecy. Vous trouverez  ci-après celui qui me semble le plus beau des trois, le plus poétique et d'intérêt général. Si quelqu'un reconnaît l'auteure, qu'il n'hésite pas à nous remettre en contact, et qu'elle reprenne tous ses droits sur son écrit. En attendant, nous pensons qu'il doit être connu. A Joyce, maintenant :

A Pierre, Anne, Kimo, Sébastien, Caroline et tous ceux avec qui nous avons franchi ensemble « le passage ».

A madame Dolto pour son écoute et ses enseignements et tout ce qui serait réduit à bien peu si cela était exprimé sur le papier.

Les moments les plus beaux sont sans doute ceux que l'on partage. Quand ces moments sont « amour » ils restent à jamais gravés dans le cœur et l'âme, indestructibles trésors que personne ne pourra voler, ni même convoiter, puisque bien serrés au plus profond de l'être.

Je ne crois pas aux rencontres fortuites, mais celle avec le docteur V. pourrait bien me faire changer d'avis. Parce qu'un jour ce chirurgien m'a aperçue, puis vue, puis s'est intéressé à moi, ma vie a basculée.

Je voulais être médecin, mes parents en ont décidé autrement. Pas d'études. Je les ferai plus tard, bien plus tard, bien loin de Laënnec..............  « ingénieur en management socio-économique ». Optimiste je suis, médecin des entreprises je fus.

Retour à la case départ, ou plutôt au bloc d'un hopital de province où l'adorable et redouté Dr V. sévit. Je fréquente ses filles et je le redoute un peu. Il a l'air sévère et l'aura du chirurgien me rend toute petite. Mais cet homme dont j'apprécierai les qualités de bonté et de gentillesse a mis le doigt sur ma plaie toute neuve. Je ne ferai pas médecine, je ne ferai pas d'études, telle est la sentence paternelle.

Je ferai de toi quelqu'un me dit ce « père de mes copines ». Et il m'embarque dans son « bloc » sans tambours ni trompettes, traînant la gamine que je suis encore, terrorisée, paniquée par ce que je pourrais voir. Et je vois ! Pas très longtemps, mon œil tourne. Mais on recommence après deux ou trois gifles, et avant d'avoir eu le temps de me dire que, finalement « faire médecine » c'était pas mon truc, j'y retourne. Et j'y prends goût.

Pas infirmière, pas aide-soignante, ni ci ni çà, rien. Rien qu'une personnalité déjà bien affirmée, qui sait déjà ce qu'elle veut, mais surtout ce qu'elle ne veut pas. Et que veut-il le Dr V. ? Que je sois son instrumentiste attitrée, que je le suive à l'hôpital et à sa clinique privée, et que, pour ce faire je travaille en free lance.

Aujourd'hui ce serait impossible, vous devez afficher vos diplômes et dans certains cas, peu importent vos capacités.

Hier c'était faisable. On encensait l'autodidacte, on reconnaissait ses compétences et le fin du fin, on lui enseignait, à lui tout seul, ce qu'il souhaitait savoir.

J'ai regardé, écouté, appris. Je remercie.

Je passe des heures appuyée à l'autoclave, le catalogue à portée de nez, en essuyant les instruments, mémorisant leur nom, prenant des coups de colère quand cette foutue pince de Péant fait un trou dans ma mémoire. Mais je suis tenace, coriace, j'y arriverai, et vite.

Ce que le Docteur V. n'avait pas prévu, c'est que cette situation, de rêve pour moi, confortable pour lui (à deux heures du matin j'arrivais avec la boîte, fraîche et rose, du moins me l'a-t-il fait croire, me recouchant à 4 h pour être rappelée à 7 etc....)

J'étais grassement payée, mais j'ai dû payer l'addition de la jalousie du personnel soignant.

J'étais jeune, sensible et j'ai souvent mal vécu les coups de couteaux du style « On n'est pas là pour ramasser la merde de sa put... », entre autres phrases dévastatrices.

Le Docteur V. était mon père spirituel, je n'étais la p. de personne, quand à « ma merde », il s'agissait des compresses et autres résidus de l'intervention. Ce fut dur, mais déjà, je gérais au mieux ces attaques inutiles et me suis fait rapidement accepter par les « autres ».

J'ai pratiqué l'humilité, demandé des conseils dont j'avais grand besoin et bientôt j'ai été considérée comme « normale » bénéficiant même souvent de la même aura accordée à mon patron. Le luxe !

Pour savoir il faut apprendre, et pour apprendre il faut voir et faire. J'avais le privilège, outre celui du salaire, d'avoir beaucoup de temps libre. Mais je restais sur place à la clinique ou à l'hôpital. Je faisais les visites, je participais aux consultations, ce qui faisait hurler les surveillantes et donnait aux internes, du moins le croyaient-ils, le privilège de me « coincer dans les coins ».

Au bloc les malades dorment. La communication sent le penthotal à plein nez. Les interrogations restent sans réponses.

Dans les chambres ou pendant les consultations il y a un échange. Mots, regards, gestes. Reconnaissance, crainte, peur, humiliation, amour, désespoir, je crois avoir tout lu dans ces yeux, ressenti dans ces mains qui se tendent et qu'on a du mal à saisir parce que de l'autre côté du lit il y a les mêmes sentiments, même si c'est le « bon côté » de la feuille de température.

Le plus difficile c'est le regard des enfants. Je m'y plonge, au risque de m'y noyer. La première fois, c'est pendant ce qui aurait dû n' être qu'une simple appendicectomie. L'ambiance est à la rigolade, un interne défait sournoisement mon sarreau je ne peux rien faire et le patron est le premier à rire. Puis tout se fige. L'appendice est apparemment sain, mais une masse comprime le sigmoïde. Le silence se fait, les noeuds dans mon dos se refont, ceux dans nos estomacs augmentent.

On demande un extemporané et l'attente commence, qui paraît interminable.

Je pense aux parents dans la chambre et suggère que quelqu'un aille leur parler. Nous sommes tous « stériles » répond le patron, et nous n'avons aucun élément pour l'instant. Je le déteste. Serait-il lâche ? Non. C'est mon impétuosité naturelle qui aurait besoin d'être maîtrisée.

L'extempo n'a pas confirmé ou infirmé un verdict tacite, mâchouillé par tous, dégluti par personne.

Les parents doivent être terriblement inquiets. Personne n'en parle. J'apprendrai après que chacun ravale ses sentiments. Pudeur ou lâcheté ? Mais chacun visionne le même film.

Il a 10 ans. Il s'appelle Kimo. Eurasien, il a des cheveux indomptables. Quand il a été admis hier soir, pour détendre un peu l'atmosphère, je lui ai dit en lui passant la main dans la tignasse que c'était la première fois que le docteur V. allait opérer un hérisson.

Il a ri, les parents aussi. Mon humour était discutable, mais Kimo se détendait. Puisque je riais avec eux c'est que ce n'était pas grave.

Ce matin quand le brancardier l'a amené au bloc, il m'a fait un grand sourire. Il avait confiance Kimo. Puis au moment de lui mettre le masque (époque redoutable !) qui sentait la pomme disait-on (de quelle espèce ?) il a voulu que je lui tienne la main jusqu'à ce qu'il dorme.

Je l'ai fait, lui caressant la joue jusqu'à ce que sa main me lâche. J'ignorais à ce moment précis que ce geste je le ferai plus tard, souvent, bien trop souvent, jusqu'à ce que les doigts se desserrent des miens, pour la dernière fois. Pour plus jamais.

Kimo a un cochonome merdique. En termes pas vraiment plus élégants, il a un néo, et si on veut faire dans le coup poing dans la gueule (pardon) il a un cancer.

Les parents me hantent. C'est le docteur V. qui va leur parler. Mais quelqu'un ne peut-il pas...... Je suis une révoltée. Je ne dirai rien. J'ai bien trop de mal à retenir mes larmes et quand on sait que seuls les yeux émergent de ces fripes verdâtres, difficile de les cacher. Heureusement, la maison Tétras, éternelle « fournisseuse » de champs, blouses, masques (le papier n'était pas entré dans les moeurs et l'asphyxie nous guettait) utilisait un tissu qui nous faisait transpirer comme des galériens, mais épongeait les larmes au bord du masque.

J'ai au moins eu l'illusion d'un semblant de dignité.

Le docteur V. s'est acquitté de sa tâche, restait à recevoir les parents. J'avais mal au cœur, mal à la vie. Alors que j'allais quitter le bloc il m'a attrapée par le bras. « Nous y allons ensemble ». Tu es jeune, tu es femme (plutôt gamine !) ta présence ne changera pas le cours des choses mais elle rendra plus humaine la situation.

J'aurais voulu m'évanouir, mais il y avait belle lurette que j'avais appris la résistance, j'aurais voulu partir. Je me suis entendue donner oralement ma démission. Le docteur V. y a répondu par un geste d'affection, me prenant par les épaules il m'a dit ceci : « si tu veux vivre, il faut apprendre la mort. Si tu veux aider à mourir, il faut apprendre la vie. C'est exactement ce qui va se passer maintenant ».

Inutile de décrire la stupéfaction, le refus, puis la douleur des parents de Kimo. Je ne retiendrai que l'humanité dont a fait preuve le docteur V. J'étais tétanisée. Plus tard quand je lui ai dit que je n'étais pas prête, que j'était trop jeune il m'a répondu que c'était Kimo qui était trop jeune et que personne, jamais, n'était prêt à la mort, même si elle faisait partie de la vie.

Je suis allée vomir, j'ai pleuré et je suis allée dans la chambre de Kimo.

Les salles de réveil n'existaient pas. Le pauvre gamin vomissait tripes et boyaux sous l'œil hagard des parents.

Il n'existait pas de service spécialisé pour les cochonomes. Les petits bobos cotoyaient les grands drames.

Les parents de Kimo habitaient loin. Cultivateurs, ils n' avaient qu' une camionnette, alors ils prenaient le train. Ils ne pourraient pas venir tous les jours, mais ils essaieraient de téléphoner. A cette époque le téléphone n'avait rien à voir avec le phone reflex d'aujourd'hui.

Je leur ai promis de m'occuper de lui entre leurs visites. Je ne savais pas que je mettais le doigt dans un engrenage qui a été la plus belle leçon de vie et d'amour de mon existence.

Il y avait en pédiatrie un petit enfant qui allait mourir. Je l'ai su, je suis allé le voir. Il était très agité, les infirmières (je ne les blâme pas) débordées lui donnaient les soins nécessaires, il n'y avait rien à dire, mais on ne lui disait rien.

Alors j'ai commencé à lui raconter des histoires. Il me regardait de ce regard immense qu'ont les enfants pour appréhender le plus de choses à la fois. Un regard dévorant. Il suçait son pouce et quelquefois s'endormait. Souvent, la douleur était la plus forte. La lutte était inégale. Mes gestes d'amour, mes paroles, mes regards n'y pouvaient rien.

Ses parents venaient rarement, frères et soeurs prenaient beaucoup de temps et puis, à l'hôpital « il était entre de bonnes mains ». La maladie fait peur, la mort terrorise, le malade lasse........même si c'est son enfant.

Mes moments libres se partagaient entre Kimo et Petit Pierre. Quand j'entrais dans la chambre de Kimo, c'est lui qui me réconfortait par son sourire. J'avais demandé aux « soignantes » de me réserver les « cadeaux Bonux » qui faisaient fureur à cette époque.

Je faisais des petits paquets que je cachais dans mes poches et Kimo devait deviner dans laquelle, puis en deviner le contenu en triturant le papier, puis riait en me fendant le cœur en découvrant le trésor.

Je venais de découvrir quelque chose de terrible. Les parents de Kimo étaient démissionnaires. Ils avaient peur de leur enfant. Peur de sa mort. Ils venaient de moins en moins souvent. Kimo savait qu'il allait mourir.

Nous parlions beaucoup. Je l'écoutais, petite voix d'une sagesse exemplaire. Il tentait de me faire comprendre que si ses parents ne venaient pas c'est qu'ils avaient beaucoup de travail. Il m'a demandé de ne pas leur en vouloir. J'entrais dans un monde à l'envers.

C'est l'enfant qui excusait les adultes.

Nous avons parlé de la mort. Les enfants ne l'ont pratiquement jamais affrontée à cet âge-là. A travers un petit animal le plus souvent. On l'a caressé, embrassé, bien calé dans une petite boîte, avec son chiffon préféré, puis on lui a choisi un bel endroit dans le jardin ou chez mémée, parce que « chez nous c'est pas une vraie maison, il n'y a pas d'herbe ». Mais jusqu'à la fin, et au-delà de sa vie, on l'a aimée cette bestiole. Elle avait un nom. Il reste encore de l'amour.

Alors l'enfant fait référence à cet amour qu'on a donné après la mort et se rassure sur « l'après » de la sienne. C'est souvent ce qu'il redoute. L'oubli. Est-ce qu'on m'aimera encore.

J'explique que l'amour continue bien au-delà de la mort. Qu'il ne finit jamais.

Et est-ce que j'aurai mal pour mourir, est-ce que je serai tout seul, parce que tu sais, papa et maman avec les petits ils ne peuvent pas.................

Craintes et excuses mélangées, il faut faire un tri.

Oui, si tes parents ne sont pas là, je viendrai. Mais s'ils sont là tu viendras quand même ? J'aime bien quand t'es là. Oui je viendrai aussi.

Mais il y a les parents dont il faut s'occuper. Les petits qui les retiennent à la maison servent quelquefois d'alibi. Ils ont peur. Ils se lassent. Cette vie qui n'en finit pas de finir. Cette fin qu'on ne veut pas prévoir, qu'on ne veut pas voir. Il faudra nous prévenir, mais vous savez, avec la distance, on arrivera peut-être pas à temps.

Alors j'explique avec des mots du cœur qu'ils ne sont pas responsables de la mort de leur enfant. Que la peur d'être là est légitime et que malgré tout, ne pas y être peut être compris.

Petit Pierre va mourir. Demain matin son lit sera vide, draps repassés, sans un faux pli, sans fausse vie. Je vais rester, les parents me l'ont demandé. Vous le connaissez si bien ! Il a tellement confiance en vous ! Je les déteste plus que je ne les plains. Il me faudra du temps pour comprendre qu'une présence, même étrangère, est parfois précieuse.

Alors que je parlais avec Kimo du « passage », lui expliquant qu'à 10 ans il entrait dans l'adolescence. Que cette phase de transition n'était pas toujours simple. Je lui ai parlé du sas du bloc. Je lui ai expliqué qu'il fallait d'une certaine manière que l'enfant meure pour faire naître l'adulte.

Les enfants malades ont une perception aigüe des choses. Il concentrent toute leur énergie sur la compréhension de la situation. Et ils la comprennent de façon surprenante, avec des mots simples, des gestes et des regards, à condition de donner beaucoup d'amour. Et j'en ai reçu beaucoup, l'amour absolu, de ces enfants.

Le Docteur V. a souvent assisté à ces longs moments partagés avec ces enfants en fin de vie. A l'époque on ne parlait pas « d'accompagnement », on n'en parlait pas du tout.

J'étais épuisée physiquement et moralement. Entre deux interventions je m'installais dans ces chambres où j'étais accueillie par des sourires, des bras tendus, des bisous et des câlins, des « restes » du repas qu'ils ne pouvaient plus avaler mais qu'on leur apportait quand même quand on ne les forçait pas, jusqu'aux vomissements.

Combien de compotes et de clémentines j'ai dû manger pour leur faire plaisir. C'est eux qui m'apportaient du bonheur, eux qui me donnaient la vie.

S'il y avait une urgence nocturne, dès que j'avais rangé « mes boîtes », j'entrais sur la pointe des pieds pour voir « s'ils dormaient ». Certains oui, d'autres non, les larmes coulant en silence, mouillant l'oreiller. Alors je racontais une histoire, caressait seulement la joue, longtemps, le temps de reprendre confiance, serrait très fort la petite main qui se cramponnait à la mienne, parce que la nuit les défenses baissent leur garde et que le petit jour est un nouvel espoir.

Je n'en pouvais plus. Le Docteur V. m'encourageait à me décharger de ce poids trop lourd, mais m'incitait en même temps à continuer. « Ils vous aiment, vous les aimez, et l'amour fait des miracles. Vous ne redonnerez pas la vie, mais avec vous ils la termineront dans l'amour partagé. Je vous aime pour eux ».

J'ai pleuré. Le patron avait raison, je m'investissais trop, je ne savais pas dire non, mais les mots ou les comportements me venaient naturellement. Que ce soit pour les parents ou leurs enfants.

Petit Pierre a hurlé toute la nuit, sanglé dans son lit. La morphine était loin des moeurs d'aujourd'hui. La douleur ne faisait pas partie de la médecine. Ses parents ont été prévenus, ils ont dit que............... et je suis restée. Pour une fois, c'est moi qui appelé le Docteur V. en urgence. Et il est venu. J'étais comme ces parents qui souhaitaient ma présence pour se soulager un peu du fardeau de la peur et de la douleur. Je ne pouvais pas rester seule. Petit Pierre me faisait peur. Le patron est venu très vite. Il est entré dans la chambre, s'est assis dans un coin, je me suis sentie mieux. J'ai caressé Petit Pierre, chanté des contines, des trémolos dans la voix, puis il a attrapé mon poignet des deux mains et il a serré très fort, plongeant ses yeux dans les miens. Il a souri, puis j'ai senti ses doigts se détendre  et j'ai refusé l'inéluctable. Je me suis jetée dans les bras du docteur V. Juré que je ne ferai plus jamais que mon travail....................que pour Kimo, encore une fois, mais qu'après ce serait fini.

Le patron m'a encouragée à continuer cet « accompagnement » du cœur disait-il. Et je l'ai fait. Qui n'a jamais reçu un amour aussi pur, sans attente d'un quelconque retour ne peut prétendre avoir été aimé.

Entre temps, il y a eu hélas d'autres Caroline, Anne, François, et il y a eu Kimo.

Ses parents ne venaient pas souvent. Kimo leur trouvait des excuses. Personnellement je trouvais qu'ils s'inventaient des prétextes.

Mais je leur ai parlé, leur ai redonné confiance, non pas l'espoir d'une guérison, mais une forme de sérénité face à la mort de leur fils.

Alors, ils sont venus un peu plus souvent, ensemble ou séparément, souhaitant parfois ma présence quand la peine était trop lourde.

J'ai souvent expliqué aux enfants et surtout aux parents que pleurer ensemble faisait  du bien. Un papa qui rit, quoi de plus normal. Mais un papa qui pleure, c'est inconcevable. Mais si. On a tout également le droit d'être gai, d'où le rire, et celui d'être triste, d'où les larmes. On exprime bien la colère sans se cacher.  Pourquoi le chagrin devrait-il être occulté.

Alors ils partagent leur peine ces parents, leurs enfants les rassurent, puis ils sourient, les larmes ça libère.............. et souvent je libère les miennes.......en cachette.

Je n'ai pas le droit de pleurer devant eux, enfants et parents, parce que je ne dois pas m'attacher, je dois « évacuer  mes sentiments, d'ailleurs il ne devrait pas y en avoir » ! ! ! ! !

Kimo m'a fait appeler. J'étais chez moi, mettant en pratique la bonne parole du docteur V. « prends du temps pour toi, tu as ta vie ». Oui j'ai une vie. Mais j'ai laissé passer des chances. Pardon Bertrand si tu lis un jours ces lignes, pardon de t'avoir fait attendre des heures et des heures, de n'avoir pas su doser, pas voulu « les lâcher ces foutus marmots » comme tu le disais quand tu étais en colère, un peu jaloux de cet amour que je leur donnais, et pourtant si différent de mon amour pour toi. Tu m'as aimée, parce que j'étais une passionnée, mais tu n'as pas accepté le partage, et pourtant...........partager c'est déjà aimer.

Je dormais. Pourquoi la mort attend-elle que le soleil s'endorme ? A-t-elle peur de la confrontation ? Les malades en fin de vie sont soulagés quand l'aube paraît. Elle ne m'aura pas eu cette nuit m'ont dit certains. Et la journée commençait, dissipant les angoisses, porteuse d'espoir, laissant la place à la peur et l'angoisse au coucher du soleil.

Je me sens nauséeuse, je ne réalise pas tout de suite pourquoi je dois venir. Je parle d'urgence, je demande Clinique ou Hôpital, on me répond Kimo.

Une place à part dans ma vie « ma première prise de conscience » un affectif que j'aurais dû refouler, un amour que j'aurais dû accepter puis.......classer.

J'adopte un comportement pseudo parental. Je nie l'évidence, je me révolte, je crie toute seule pendant le trajet. Non, ce n'est pas possible ! Ces mots que j'ai entendu dire par presque tous les parents, je les prononce. Et pire encore, je les crois.

La porte de sa chambre est ouverte, ses parents sont là. Kimo nous regarde tous les trois d'un air presque satisfait. Comme s'il voulait nous dire « chic, vous êtes tous là ». Il est conscient Kimo. Il sait que c'est maintenant, ou dans.....tout de suite. Il me demande faiblement, est-ce que je vais avoir mal ? Je dis que non. Qu'il va avoir un énorme colis d'amour à emporter avec lui, et qu'il nous en laisse un tout aussi gros. Il tient la main de sa maman, son papa est un peu en retrait, triturant sa casquette. Il s'occupe les mains parce qu'il n'ose pas tenir celle de son fils. Peur, pudeur. Est-on encore homme quand on s'attendrit ? Non, dans ce milieu rude qu'est l'agriculture.

Je ne dois prendre aucune initiative. J'en brûle d'envie. Lui prendre sa casquette et mettre la main de Kimo dans la sienne. Je n'en ai pas le droit. C'est leur enfant, c'est leur amour partagé. Le mien doit rester en sourdine. J'ai les mains dans les poches. Je ne dois pas toucher Kimo. Ses parents sont là, les gestes d'amour leur appartiennent.

Il me regarde entre ses yeux mi-clos. Regard bridé toujours un peu énigmatique. Regard qui part, puis il tend la main. Bon Dieu ! que quelqu'un la lui tienne ! C'est le docteur V., prévenu et arrivé en silence dans la chambre qui me dit à l'oreille : «  prend la main du père et donne la à son fils, mais ne lâche pas le papa. C'est à travers lui que Kimo sentira ta présence ».

Puis Kimo a tourné sa page et j'ai retourné ma colère contre le patron. Il n'avait pas le droit, Kimo m'avait demandée, je voulais lui tenir la main...........mais il avait eu raison. Personne n'appartient à personne. Kimo ne m'appartenait pas, même pas à ses parents ; Il était lui.

Je ne parlerai que de Kimo et Petit Pierre parce qu'ils ont été les témoins de mes débuts spontanés dans « l'accompagnement en fin de vie des enfants ». J' ai continué, soutenue par le docteur V. jalousée par certains, encouragée par d'autres.

Souvent, dans le couloir, des parents m'interpellaient : « Docteur s'il vous plaît ». Je ne suis pas médecin, je ne suis pas infirmière, je ne suis ni ci ni çà........... alors ils regardaient l'étiquette collée sur ma blouse et m'appelaient par mon prénom.

Quand ils posaient la question au docteur V., il répondait en riant, on pourrait dire qu'elle est « psycoeur ».

J'ai continué à distribuer des cadeaux Bonux, à manger des mandarines et des compotes, à aider des parents à ne pas culpabiliser, à soutenir les enfants en leur donnant de l'amour, mais je voulais en faire davantage, ou plutôt, ce qui serait plus exact, « en faire mieux ».

Et j'ai eu le privilège d'être reçue, disons d'être accueillie par Françoise Dolto. Je n'aurai pas pu l'aborder si le Docteur V. n'était pas intervenu. Elle m'a écoutée, longuement, m'a parlé avec gravité du passage de l'adolescence, m'a expliqué cette phase délicate. Je devais connaître le fonctionnement ô combien difficile d'un « bien portant » se situant entre 10 et 16 ans pour aborder avec ceux atteints par la maladie le sujet de la mort, ceux-ci y étant confrontés involontairement, ceux-là flirtant avec elle, allant jusqu'à en tester les limites.

J'avais commis des erreurs, j'en ferai encore, mais le don d'amour efface mieux que la meilleure des gommes.

Souvent des amis confrontés à leurs « ados » m'ont demandé de l'aide. Celle qui vient de l'extérieur est mieux perçue par ces jeunes en difficulté. Mais je ne suis que « psycoeur » comme le disait le docteur V.

Il m'arrive encore quelquefois d'entrouvrir des portes à des enfants paumés, ou à des parents dépassés, mais c'est à eux de les ouvrir.

Le docteur V. m'annonce un jour qu'un journaliste voudrait nous entendre. Il veut savoir comment, pourquoi, et emploie des mots qui nous le font mettre dehors : « génial, super....... »

Et nous nous écroulons de rire. La presse ! et quoi encore........

Mais notre bonne humeur sera de courte durée. On nous annonce la mutation d'une psychologue, chargée de l'accompagnement des enfants en fin de vie.

A-t-elle une formation spécifique ? Non. On la pose là parce qu'elle vient d'avoir son diplôme et que j'ai démontré pendant plusieurs années qu'il y avait un réel besoin.

Le docteur V. s'étrangle. Au besoin, nous avons répondu. Par de l'amour et de l'humanité, par de la psychologie instinctive, par un travail d'équipe (lui et moi !) et que nous avons obtenu non pas des « résultats », mais des échanges, de la sérénité, de la paix, de la compréhension, de l'amitié............. et des échecs.

Rien n'y a fait, la psychologue diplômée-paumée comme le disait le Docteur V. n'a même pas accepté que nous fassions équipe. Elle avait étudié, elle saurait mettre en pratique.

J'avais pratiqué, manquait que le papier.

J'ai vu encore plusieurs fois Madame Dolto. J'ai mieux compris l'adolescence et le fonctionnement ou dysfonctionnement parents-enfants dans ce passage difficile, le pourquoi de certains comportements à mille lieues de ce que l'on pourrait imaginer. J'ai continué à trimbaler jour ou et nuit mes boîtes, j'ai pu dormir, mais la rage et la tristesse au cœur, j'ai définitivement perdu Bertrand.

Un ouvrage sur l'enfance maltraitée dans l'orphelinat de La Côte Saint-André dans l'Isère fut commencé, et alors que Madame Dolto m'avait laissé entrevoir la possibilité de le préfacer, elle nous a laissés orphelins.

Par des petites phrases qui amènent à des questionnements, je « dis des choses » à des parents et à des adolescents avec lesquels  j'entretiens des rapports de « simple relation » ou d'amitié. Je ne me substitue jamais aux professionnels.

On peut offrir des chocolats sans être confiseur...............

J'ai changé d'orientation, le docteur V. a soufflé sa flamme, mais l'amour qui nous liait restera éternel. Un amour partagé dont son épouse n'a jamais été jalouse. Son intelligence du cœur savait faire la différence entre toutes les formes d'amour. Seuls les ignorants imbéciles ne voient qu'une forme d'amour. Celui du cinéma ou des romans. Et celui de deux êtres qui partagent une passion...........ça existe aussi. L'amour pur, sans arrière pensée, sans calcul, l'amour de la vie, l'amour du partage.

Merci à elle pour sa compréhension et son aide (les petits cafés de la nuit).

Joyce L.

6 novembre 2004

Sciences, qualité industrielle, et relations interprofessionnelles.


Voici quelle politique éditoriale je veux poursuivre dans cette rubrique scientifique.

La première règle stratégique de l'inventeur professionnel, est de faire ce que les autres ne savent pas faire. Il existe déjà de nombreux news-groups scientifiques dans diverses spécialités. Il existe déjà des sites personnels et des sites universitaires qui font de la vulgarisation intéressante. Un peu partout aussi on voit des persiflages entre communautarismes, des « Nous contre Eux », des attaques pleines de mépris et de rage contre son prochain. Non merci !

En revanche l'histoire des sciences est déjà moins traitée. L'épistémologie (les bases mêmes de la connaissance) non plus n'est que peu et mal débattue.

Le centre d'intérêt essentiel que nous allons nous donner, ce sont les relations interprofessionnelles, entre scientifiques d'une part, entre eux et leurs utilisateurs (et fournisseurs aussi) de connaissances. Là les outils de base communs, la méthodologie générale, manquent le plus cruellement. Par exemple  les techniques de base de la créativité ne pénètrent jamais les milieux universitaires. De même l'industrie a dû apprendre les règles du management de la qualité depuis plusieurs dizaines d'années, mais l'enseignement universitaire et la recherche scientifique se considèrent comme dispensés de se mettre à niveau. Et cela se voit cruellement aux résultats et à la productivité – du moins c'est là la conclusion de mon regard indiscret. La question du contrat social implicite entre le scientifique et les contribuables qui le paient est en plein dans notre sujet.

Comment allons-nous faire ? Nos règles morales de base font que chacun ici doit jouer gagnant-gagnant, chercher l'intérêt général des autres autant que le sien propre, et doit chercher une co-évolution créative. Donc si l'un d'entre nous lance une boutade, certes jolie, mais peu ouverte vers des solutions, nous l'inciterons à aller lui-même au bout de sa pensée, ne pas s'en tenir à la seule agressivité de sa boutade, mais à finir par élaborer aussi des propositions de solutions, comme un adulte qu'il est.

Illustrons par un exemple : la fable des doctorants, avec le lapin, le renard, le loup, le léopard et le tigre (une version à http://www.dstu.univ-montp2.fr/DOCTORANTS/Fiches/Humour.htm), est-elle admissible ici ? Cela va nous permettre de fixer les frontières de ce qui est à sa place ou déplacé ici.

La parole est à l'accusation :
-    Cette fable est purement agressive, dirigée contre la hiérarchie universitaire, et elle est exclusivement destructrice. Elle nuit au prestige de notre laboratoire de recherches, elle dénigre les scientifiques en leur donnant des identités bestiales, elle va servir aux militants de l'anti-science. Elle ne propose rien, ne réalise rien.

La parole est à la défense :
-    On ne demande pas aux auteurs qui écrivent ici qu'ils équilibrent à court terme la part constructive et la part agressive de leurs contributions. On leur laisse un délai d'environ six mois pour réaliser cet équilibre. Il est indispensable de laisser l'espace vital aux plaintes contre le désordre établi, contre les abus établis, alors même que de nombreux directeurs de recherches sont narcissiques et intolérants. De plus, il est clair que cette fable est adaptée de La Fontaine par un familier des laboratoires, quelqu'un qui sait de quoi il parle. Elle ne présente aucun des symptômes des fantasmes projectifs que l'on constate chez ces militants de l'antiscience.

Verdict : La fable des doctorants est admise, à condition qu'elle ne forme pas l'unique genre pratiqué répétitivement par un contributeur, et qu'il équilibre ses contributions à moyen terme.

A titre personnel, j'ai traité d'un outil interprofessionnel de base, l'analyse en réflexivité, à l'adresse http://perso.club-internet.fr/lavaujac/Reflexivite.html .
Et j'ai traité de la persistance de schèmes infantiles dans l'enseignement des mathématiques et de la physique à http://perso.club-internet.fr/lavaujac/je_fais1.htm et la suite à http://perso.club-internet.fr/lavaujac/je_fais2.htm.
Enfin, depuis plusieurs années, je voudrais traiter du contrat de désensorialiation dans l'enseignement des sciences – abus et remèdes - , mais ce projet n'a pas encore pu se réaliser faute de trouver un laboratoire d'accueil.

A vous maintenant d'exposer vos centres d'intérêt, vos manières d'aborder les questions, et vos objections et propositions.

Jacques Lavau

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